À l’instar des maladies chroniques tel le diabète, le tabagisme affecte l’ensemble de l’organisme par un lent processus de dégradation qui trouve sa source première dans un effet néfaste sur la microcirculation.
Toutes les structures de l’appareil locomoteur sont la cible de lésions provoquées par l’usage du tabac et d’un ralentissement des processus de réparation (peau, tendons, muscles, nerfs, vaisseaux, os, articulations).
Les fumeurs ont trois fois plus de complications au niveau des cicatrices opératoires, ont plus de risque de passer en réanimation et restent en moyenne plus longtemps hospitalisés que les non-fumeurs.
Cesser de fumer 6 à 8 semaines avant l’intervention et durant la phase postopératoire de cicatrisation (3 semaines pour la peau, 6 semaines pour les tendons, les nerfs et les muscles, 3 mois pour l’os) annule l’excès de risque dû au tabagisme.
Le sevrage complet du tabac doit désormais s’inscrire dans la stratégie de prise en charge péri opératoire d’un patient par l’équipe médico-chirurgicale.